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Sur les traces du général de Gaulle à Paris Region

Charles de Gaulle, sur les pas du héros de guerre et de l’homme d’Etat, entre histoire et mémoire.
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Charles de Gaulle, un nom indissociable de la mémoire collective. Chef de file durant la Seconde Guerre mondiale, auteur du mémorable appel aux Français, fondateur de la Vème République dont il est le premier président, il est l’une des figures les plus emblématiques du 20e siècle. Alors qu’on a célébré en 2020 le 80e anniversaire des combats de la campagne de France, de l’Appel du 18 juin, de la création de la France Libre, ainsi que les anniversaires de sa naissance et de sa mort (1890-1970), partez sur les traces du Grand Homme à Paris Region.

S’immerger dans le parcours d’un géant de l’Histoire

Visiter l’Historial Charles de Gaulle, c’est partir à la rencontre du grand combattant pour la liberté mais également de l’homme politique, président d’une France en mouvement, dans un 20e siècle agité.
C’est dans ce lieu mémoriel, interactif et immersif, construit comme un monument invisible en sous-sol du musée de l’Armée, que le fil de l’histoire de Charles de Gaulle se déroule.

L’ensemble d’archives audiovisuelles minutieusement traitées et les centaines d’heures d’enregistrements sonores et visuels permettent de mieux appréhender sa vie et son parcours et constituent à ce titre, un patrimoine historique remarquable.

L’Historial est un complément du département des deux guerres mondiales du musée de l’Armée et des collections du musée de l’Ordre de la Libération.

Paris%252C musée de l'Armée
Historial Charles de Gaulle Historial Charles De Gaulle - Musée de l'Armée - Hôtel National des Invalides

Rendre hommage aux Compagnons de la Libération

Quatre mois seulement après avoir lancé l’Appel du 18 juin, le général de Gaulle, qui a bien compris que la guerre sera longue, imagine produire rapidement un symbole fort, un nouvel ordre, différent de celui de la Légion d’honneur.

Le chef de la France libre crée alors par ordonnance un ordre dit de la Libération afin d’honorer tous ceux qui se seront signalés dans l’œuvre de la libération de la France.

Les Compagnons de la Libération étaient nés.

C’est dans le cadre prestigieux de l’Hôtel national des Invalides que le musée de l’Ordre de la Libération raconte leur histoire et celle de leur fondateur et grand maître, dans une salle qui lui est entièrement dédiée.

On y découvre notamment une exceptionnelle collection de médailles et décorations françaises et étrangères. Avec 93 décorations, le général de Gaulle est l’une des personnalités les plus décorées au monde et le Français le plus distingué à l’étranger.

Il est également le seul chef d’Etat à avoir créé trois distinctions : l’Ordre de la Libération, la médaille de la Résistance et l’Ordre national du Mérite.

Portrait officiel du Général de Gaulle%252C chef des Français libres
Musée de l’Ordre de la Libération

Se souvenir de la Libération de Paris

” Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! “

La voix chargée d’émotion du général de Gaulle, alors chef du gouvernement provisoire et incarnation de la Résistance française, résonne encore haut et fort, plus de 75 ans après la libération de Paris et le retrait des forces allemandes.

Le 25 août 1944, le général Leclerc, après avoir quitté le général de Gaulle à Rambouillet, franchissait la Porte d’Orléans à la tête de la 2e division blindée et remontait l’avenue qui porte aujourd’hui son nom jusqu’à la place Denfert-Rochereau.

© Don Franco-Rogelio

Quelle meilleure adresse pour le musée de la Libération de Paris !

Riche d’inestimables collections, il raconte cette Résistance parisienne, celle de Jean Moulin et de tous ces anonymes qui se sont battus pour leur liberté.

Et celle du général de Gaulle qui les a inspirés dans leur combat.

C’est dans les sous-sols du bâtiment, dans un abri de défense passive, que le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) avait installé son poste de commandement. Un lieu doublement symbolique.

Le poste de commandement souterrain du Colonel Rol-Tanguy

Se recueillir devant le Mémorial de la France combattante

Lieu de culte médiéval puis forteresse militaire au XIXe siècle, le Mont-Valérien est tristement associé à l’histoire de Paris pendant la Seconde Guerre mondiale puisqu’il avait été choisi par l’armée allemande comme principal lieu d’exécution en France. Plus de 1000 personnes, résistants et otages, Juifs et communistes y ont été assassinées.

Dès 1945, le général de Gaulle se rend au Mont-Valérien pour rendre hommage à cette France combattante et résistante et il a très vite pour projet d’y construire un mémorial dédié aux morts de la guerre 1939-1945.

Cela devient possible dès 1958 et son retour au pouvoir. Le Mémorial de la France combattante est inauguré le 18 juin 1960.

Le Mont-Valérien - le Mémorial de la France combattante sous les remparts du fort

Sur l’immense mur extérieur de l’esplanade, 16 hauts-reliefs de bronze répondent aux 16 morts pour la France inhumés dans la crypte et illustrent la lutte contre l’ennemi. Ils embrassent une monumentale croix de Lorraine, symbole de la France libre.

Un lieu chargé d’émotion qui appelle encore aujourd’hui au recueillement, plus de 80 ans après l’appel aux Français, le 18 juin 1940.

Célébrer la victoire sur l’avenue des Champs-Elysées

Voulu par Napoléon 1er à la gloire de ses soldats et de ses campagnes victorieuses, l’Arc de triomphe, au-delà de la dimension historique, reste l’un des monuments les plus emblématiques de Paris et le témoin privilégié des grands événements qui ont fait et qui font encore l’Histoire de France.

Accueilli en vainqueur par les Parisiens tout juste libérés du joug de l’occupant, le général de Gaulle se recueille le 26 août 1944 devant la tombe du soldat inconnu, ce brave entre les braves, mort pendant la Première Guerre mondiale.

Après en avoir solennellement ravivé la flamme, il descend l’avenue des Champs-Elysées, sous les acclamations de la foule. Paris ovationne son héros !

Paris est enfin libre !

Flamme du soldat inconnu%252C Arc de triomphe
Statue du Général de Gaulle

Pour célébrer cet événement, une statue du général de Gaulle, réalisée par Jean Cardot a été érigée à l’initiative de l’Association des Français libres à proximité du Grand Palais.

Le lieu est hautement symbolique puisque c’est ici, en 1944, que Winston Churchill et le général de Gaulle avaient déposé une gerbe au pied de la statue de Clemenceau. Unis dans un même combat et à jamais pour la postérité puisque la statue de l’homme d’Etat britannique se trouve non loin, près du Petit Palais

Arc de Triomphe%252C place de l'Etoile

La place de l’Etoile, sur laquelle se trouve l’Arc de triomphe, a été renommée officiellement place Charles de Gaulle le 13 novembre 1970, en hommage à l’homme et au président, mort quelques jours plus tôt.

Visiter 3 palais de la République

Château de Rambouillet%252C façade sur le jardin et façade sur le grand canal Château de Rambouillet

Visiter le château de Rambouillet, c’est faire un voyage dans le temps et dans l’intimité des grands personnages de l’Histoire de France.

C’est dans cette ancienne forteresse médiévale que les rois et les reines de France sont venus pour être en famille, se reposer ou encore profiter de la nature et de la riche forêt environnante.

Témoin du dernier soupir de François 1er, abri des amours des familles d’Angennes, puis Toulouse-Penthièvre, théâtre des chasses de Louis XVI et Napoléon 1er, cette magnifique demeure est devenue officiellement résidence présidentielle en 1896.

C’est dans ce cadre reposant, à quelques encablures de Paris, que les présidents de la République aimaient recevoir leurs invités.

Ne dérogeant pas à la règle, le général de Gaulle, sous la Ve République, y donna de nombreuses fêtes et réceptions.

A la une

Construit sur une boucle de la Marne, dans un écrin de verdure, le château de Champs-sur-Marne, avec ses somptueux décors rocaille et ses décors de chinoiseries peintes par Christophe Huet, est un véritable joyau d’architecture classique et une ode à l’art de vivre à la française du XVIIIe siècle.

Après avoir accueilli en ses murs les plus grands noms de l’histoire de France, dont la Marquise de Pompadour, maîtresse du roi Louis XV qui y fit même aménager la première salle de bains de France, cette aimable demeure de plaisance devient résidence présidentielle en 1935.

En 1959, le général de Gaulle qui souhaite accueillir les chefs d’Etat étrangers en visite officielle et leurs familles entreprend de la restaurer et de la moderniser.

Le château devient alors le premier “palace de la République” et la vitrine de la qualité de l’accueil à la française. Le chef d’Etat étranger arrivait le mercredi, le général de Gaulle revenait au château le vendredi pour déjeuner avant le départ de la délégation étrangère le samedi. Une étiquette immuable !

Grand salon du Château de Champs-Sur-Marne
Grand Trianon du Château de Versailles

Dépouillé à la Révolution, palais impérial sous Napoléon, résidence de Louis-Philippe, le Grand Trianon a subi les aléas de l’histoire et du temps. Il faut attendre 1961 et la visite du général de Gaulle pour que ce joyau d’architecture classique se retrouve à nouveau sous les feux des projecteurs.

C’est en effet en visitant le château de Versailles, accompagné de son ministre des Affaires culturelles, André Malraux, qu’il est tombé sous le charme de ce petit palais de marbre rose construit par Jules Hardouin-Mansart en 1687 pour Louis XIV qui souhaitait fuir la pesanteur de la cour.

Le Général veut alors rendre à la France sa place au premier rang des nations et quel plus bel endroit que ce havre de paix et son magnifique jardin à la française pour accueillir les hôtes de la République, lui qui juge l’Elysée si étriqué !

En 1966, après presque 5 ans de travaux, le Grand Trianon retrouve sa place à la table des relations diplomatiques françaises.

Le saviez-vous ?

C’est Napoléon 1er qui en 1802 crée la Légion d’honneur, la plus haute distinction honorifique française. Dans le musée de la Légion d’Honneur, niché dans le magnifique hôtel de Salm à quelques pas du musée d’Orsay, découvrez le collier de Grand Maître de la Légion d’honneur porté par le général de Gaulle.

Son nom a été gravé sur celui du maréchal Pétain qui a été alors effacé.

Musée de la Légion d'honneur

C’est à Marly-le-Roi, près de Versailles, à l’ouest de Paris que le général de Gaulle séjourna du 21 janvier au 26 mai 1946, après avoir renoncé à rester le chef du Gouvernement provisoire. Il profitera de ces quelques mois pour rédiger l’ébauche de la première partie de ses « Mémoires de Guerre », ouvrage qui sera publié en 1954.

C’est à Clamart, au sud-ouest de Paris que Charles de Gaulle faillit perdre la vie le 22 août 1962 dans un guet-apens que l’histoire retiendra sous le nom de l’attentat du Petit-Clamart.

Charles de Gaulle et son épouse Yvonne étaient alors en route pour la base aérienne de Villacoublay, près de Versailles, pour y prendre un avion à destination de Colombey-les-deux-Eglises.

On peut lire sur son fronton « Aux grands hommes la patrie reconnaissante ».

En inhumant plus de la moitié des personnages se trouvant actuellement dans la crypte de l’édifice, Napoléon 1er et le Premier Empire ont transformé le Panthéon en un lieu de mémoire.

Il faudra toutefois attendre 2015 pour que le nom de famille De Gaulle en franchisse le seuil en la personne de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, la nièce du Général.

« Panthéonisée » pour son combat pour la France, en tant que résistante contre l’occupation nazie puis contre la pauvreté, elle accède à la consécration ultime de la Nation, consécration que le Général avait toujours refusée. Il avait exprimé de son vivant le souhait d’être enterré à Colombey-les-Deux-Eglises, en toute simplicité. Il y repose depuis le 9 novembre 1970.

Panthéon

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