Musée de Port-Royal des Champs

École d’intellectuels tels que Blaise Pascal ou Jean Racine, l’Abbaye de Port-Royal des Champs était le lieu où l’on apprenait l’art de la rhétorique et du débat au siècle des Lumières. Considéré comme portant atteinte à la monarchie, ce fief janséniste est détruit en 1710 sur ordre du Roi-Soleil. Aujourd’hui, les ruines de l’Abbaye du 18e siècle se dressent au milieu d’un vaste domaine forestier de 30 hectares. Le Musée de Port-Royal des Champs abrite le souvenir de cette histoire.

Installé dans le bâtiment des Petites-Écoles

Les partisans de Port-Royal ont préservé la mémoire de cet endroit tout au long du 18e siècle en recueillant, préservant et transmettant clandestinement des œuvres, des objets et des ouvrages. Ces éléments constituent aujourd'hui le cœur des collections du musée.

Depuis 1964, le musée est installé au sein de l’édifice des Petites-Écoles. Un bâtiment qui a été érigé en 1651-52 comme pensionnat pour jeunes garçons issus de familles cherchant une éducation à la fois rigoureuse sur le plan moral et ouverte intellectuellement.

Parcourez les gravures, les livres anciens, les portraits, et ouvrages qui documentent l'histoire et le drame de conscience qui ont eu lieu en ces murs il y a quelques siècles. En complément, vous pourrez admirer les plus beaux chefs-d’œuvre de Philippe de Champaigne, proche de Port-Royal, ainsi que des portraits et des dessins du 18e siècle. Une partie dédiée aux dessins et peintures de Jean Restout expose les luttes des jansénistes du 18e siècle, depuis la destruction de l'abbaye jusqu'à la période du Premier Empire. Jacques Stella, Hyacinthe Rigaud et d’autres œuvres dépeignant l'abbaye avant sa disparition sont à découvrir.

Les reliques du jansénisme

Situé dans la vallée de Chevreuse, le site regorge de souvenirs d’un siècle révolu. À côté de la grange du 15e siècle, au sein de la cour de ferme, se trouve le puits de Pascal, équipé d'un treuil conçu selon les calculs de Blaise Pascal. Un verger reconstruit selon les principes agronomiques du frère d’Angélique Arnauld présente diverses espèces anciennes de poiriers, pruniers et pêchers. Des jardins, tels qu'un potager et un herbier, recréent l'atmosphère d'une ferme francilienne du 17e siècle.

Un pigeonnier du 15e siècle et le canal (300 mètres de long) creusé au Moyen-Âge subsistent encore parmi les vestiges de l’abbaye. Non loin, vous découvrirez l’emplacement du cloître, précédemment dédié au déambulatoire, où des tilleuls ont été plantés. Une pelouse remplace le cimetière qui abritait autrefois les sépultures des religieuses. Une promenade à vivre entre histoire et nature.

Après cette visite empreinte de souvenirs, continuez votre périple à travers le parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, un musée patrimonial à ciel ouvert.