Musée de l'Orangerie

Aujourd’hui comme en 1927, c’est à la lumière naturelle que vous découvrirez les Nymphéas, le magistral ensemble mural de Claude Monet. Cette œuvre unique est l’aboutissement d’un travail démarré 30 ans auparavant autour du cycle des nymphéas. Avec ce projet, le maître de l’impressionnisme voulait explorer toutes les variations de la lumière de son jardin de Giverny. Il s’investit lui-même dans l’aménagement des deux salles ovales du musée devant accueillir les huit panneaux de deux mètres de haut et d’une longueur totale de 91 mètres. Effet garanti : les toiles aux nénuphars qui épousent les courbes des salles invitent à une contemplation sans fin. Les murs, immaculés, s’effacent derrière la beauté irréelle de ces œuvres tardives de l’artiste. Et c’est tout le charme de son jardin de Giverny qui renaît sous les yeux des visiteurs.

Après le caractère hypnotique de l’œuvre de Monet, ne passez pas à côté de la collection « Jean Walter et Paul Guillaume » constituée par le marchand d’art Paul Guillaume et acquise par l’État en 1960. Elle rassemble 146 œuvres, des années 1860 aux années 1930. Se côtoient sur les cimaises, pour la période impressionniste, 25 œuvres de Renoir, 15 de Cézanne, et une œuvre de Gauguin, Monet et Sisley. Pour le 20e siècle, vous découvrirez des œuvres de Modigliani, Matisse, Derain, Picasso, Le Douanier Rousseau, Soutine, Laurencin… Après plusieurs mois de travaux, cette collection est désormais présentée dans des espaces rénovés et à travers un parcours renouvelé.

Haut lieu de l'impressionnisme

Comme son nom le laisse deviner, l’Orangerie n’a pas toujours été un musée. En effet, ce beau bâtiment qui surplombe la place de la Concorde fut construit en 1852 afin d’abriter, l’hiver, les fragiles orangers des Tuileries. En 1921, l’édifice est confié à l’administration des Beaux-Arts. C’est Georges Clemenceau qui propose d’installer à l’Orangerie le grand ensemble des Nymphéas que Claude Monet est en train de peindre et qu’il a offert à l’État au lendemain de l’armistice du 11 novembre 1918, comme symbole de la paix. Cette réalisation monumentale sera révélée au public en 1927, quelques mois après la mort de l’artiste. Depuis, le musée assume pleinement sa vocation, proposant également une riche programmation culturelle. On peut aussi y goûter une agréable pause sous son agréable verrière, abritant un café et une librairie boutique.

Le tour des œuvres incontournables continue dans les musée et sites culturels de Paris Region.

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