Figures du fou. Entre Moyen-Âge et Renaissance

La figure du fou, omniprésente dans la culture visuelle du Moyen Âge, a rarement été étudiée sous l'angle de l'histoire de l'art. Dans l’enceinte du Louvre, cette exposition comble cette lacune en présentant plus de 300 œuvres variées : sculptures, objets d'art, médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau et tapisseries. Elle met en lumière comment la notion de folie a inspiré et stimulé la création artistique entre le 13e et le 16e siècle.

Un vent de folie souffle sur le Louvre

L'exposition propose un parcours thématique et chronologique sur l'évolution de la figure du fou. On découvre ainsi ses rôles variés.

Le fou, loin d'être simplement un personnage atteint de troubles mentaux, est présenté comme un amuseur, un critique et un subversif. Au Moyen Âge, le fou est souvent associé à des représentations religieuses. Il incarne celui qui rejette Dieu et se trouve en marge de la société ou celui qui se laisse aller à des histoires amoureuses pouvant causer sa folie et in fine sa perte.

Ce personnage évolue au fil du temps, devenant un élément incontournable des cours royales et des fêtes populaires.

Le fou, dans son rôle d'amuseur, se retrouve alors dans les carnavals, arborant des costumes colorés et des attributs distinctifs comme les oreilles d'âne ou les crêtes de coq.

L’art de Bosch et de Bruegel illustre cette omniprésence du fou à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance.

De la Renaissance à l’époque moderne

À l'époque moderne, la figure institutionnelle du fou s'efface, remplacée par le bouffon ou le nain dans les cours européennes. Cependant, l'art romantique du 19e siècle et la naissance de la psychiatrie redécouvrent et réinterprètent la figure du fou, le transformant en un personnage torturé et mystérieux…

L’exposition propose aussi une programmation culturelle riche et stimulante pour l’accompagner.

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