Église Notre-Dame de l’Assomption à Auvers-sur-Oise

L’église Notre-Dame de l’Assomption domine le village d’Auvers-sur-Oise. Construite à la fin du 11e siècle par Philippe Ier (selon certaines sources), elle est ensuite reconstruite par Adélaïde de Savoie après le décès de son époux Louis VI en 1137.

Au cours des différentes guerres, elle ne subit que très peu de dommages. En 1856, elle se voit apparaître dans le classement des monuments historiques. Un titre qu’elle perd à la suite de restaurations qui lui retirent une partie de son charme.

En 1915, le titre lui est à nouveau remis pour son style gothique qui n’a rien à envier aux autres édifices de son époque. Et en 1890, l’église d’Auvers-sur-Oise prend une tournure artistique mondiale grâce à monsieur van Gogh.

Le lien unique entre van Gogh et l’église

À peine sorti de l’hôpital psychiatrique, l’artiste à l’oreille coupée vient suivre son traitement à Auvers-sur-Oise en mai 1890. Il y passera ses dernières heures de création à peindre pas moins de 70 toiles dont la célèbre Église d'Auvers-sur-Oise, vue du chevet en juin.

Dans son tableau, van Gogh joue avec les lignes courbes et les couleurs saturées. Il transforme le lieu en une scène expressive et introspective, loin des représentations classiques de l’architecture gothique.

Les couleurs sombres et vibrantes contrastent fortement avec le ciel lumineux, conférant à l’église une aura mystérieuse, presque menaçante, qui attire et repousse à la fois.

Alors que l’artiste est aujourd’hui enterré non loin de l’église, son tableau emblématique est, lui, conservé au musée d’Orsay à Paris.

Une visite culturelle

Au-delà d’un pèlerinage artistique, la visite de l’église est l’occasion d’admirer son architecture gothique et romane.

À l’intérieur, vous retrouverez des vestiges de plusieurs siècles d’Histoire. Comme le chœur orné de chapiteaux décorés de motifs de feuilles d'acanthe, de palmettes, de rinceaux et d'animaux fantastiques. Des caractéristiques de l'art du Moyen Âge.

Et pour arriver jusqu’à l’église, vous emprunterez un escalier extérieur qui, lui aussi, a bien des choses à vous raconter… Construit en 1615, il faisait partie du système de fortifications mis en place autour de l’église par Jean-François de Berbis, seigneur d’Hérouville et d’Auvers. Il offrait un accès direct au cimetière paroissial et fut déplacé au 19e siècle en périphérie de la commune. Il est désormais classé monument historique.

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