Chemins des Impressionnistes

Par l’intermédiaire de plus d’une cinquantaine de panneaux reproduisant des tableaux, installés à l’endroit même où les Impressionnistes, leurs précurseurs et leurs héritiers, ont posé leurs chevalets, les paysages se dévoilent à travers leurs plus célèbres toiles.

Les différents itinéraires sont téléchargeables via l’application Outdoor Active : pour les plus sportifs, une randonnée d’un peu plus de 30 km va de Carrières-sur-Seine à L’Étang-la-Ville tandis que des balades plus courtes ponctuent le territoire à Chatou, Croissy-sur-Seine, Le Pecq, Le Port-Marly, Louveciennes et Marly-le-Roi.
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Les Impressionnistes à Carrières-sur-Seine

Un peu avant Chatou, Carrières-sur-Seine abrite dans ses anciennes carrières, entre autres, l’association Sequana, spécialisée dans la restauration de bateaux anciens dédiés au canotage, cher aux peintres de la fin du 19ème siècle. Les maisons troglodytes aux pierres blanches, typiques de la région, ont été peintes par Monet puis par de Vlaminck. Pour finir la balade, le parc en bordure de Seine constitue une halte agréable avec ses bassins et la vue sur le fleuve qui inspira tant les Impressionnistes.

Renoir à Chatou

Le point de départ du circuit se situe sur l’Île des Impressionnistes, au hameau Fournaise, à l’endroit même où Renoir peignit son célèbre Déjeuner des canotiers en 1880-1881. Client assidu du restaurant Maison Fournaise, il réalisa plusieurs portraits d’Alphonsine, la fille du propriétaire, avant d’y rencontrer Aline Charigot, sa future épouse. Le célèbre bâtiment abrite également le musée Fournaise, témoin de cette époque faste des Bords de Seine.

Monet et Renoir à Croissy-sur-Seine

Depuis le parc du Prieuré, cette balade suit les pas de Monet qui, durant l’été 1869, se promenait souvent accompagné de Renoir sur les bords de Seine. Tous deux s’amusaient à peindre les mêmes sujets, côte à côte. C’est ici même, qu’ils adoptèrent cette pratique « audacieuse et désinvolte » caractéristique de l’Impressionnisme. Ensuite, direction La Grenouillère et son ambiance Belle Époque, à expérimenter via les toiles, gravures, objets et films présentés non loin de l’ancienne guinguette, au musée de la Grenouillère, au sein de l’enceinte du château Chanorier.

De Turner à Denis et de Vlaminck au Pecq

Au départ de la gare de Saint-Germain-en-Laye, le circuit descend par le vieux quartier du Pecq jusqu’aux bords de Seine, avant de traverser le fleuve jusqu’à la gare Le Vésinet – Le Pecq. Au fur et à mesure du parcours se dévoilent des œuvres du peintre anglais, précurseur de l’Impressionnisme, Turner, mais aussi des post-impressionnistes Denis et de Vlaminck.

Corot et Sisley à Port-Marly

Le long du chemin de halage, puis dans les rues de Port-Marly, cette promenade parcourt les différents lieux représentés par Sisley qui y réalisa une série de sept toiles comptant aujourd’hui parmi ses plus célèbres dont L’inondation à Port-Marly. L’artiste fut en effet tellement inspiré par la crue de la Seine que quatre toiles de cette série portent le même nom ! Avant lui, Corot avait déjà été séduit par ce village bordé d’un cours d’eau invitant à la flânerie, qu’il peignit dans Le tournant de la Seine à Port-Marly.

Louveciennes et les Impressionnistes

Lors de leurs visites dans la maison des parents de Renoir, Sisley et Pissarro furent impressionnés par ce village préservé du tumulte de la vie moderne parisienne. Les trois artistes y peignent avec plaisir les effets de pluie sur les pavés, la neige ou encore les irisations des eaux de la Seine : des reproductions de ces toiles ponctuent ce chemin des Impressionnistes à Louveciennes.

Sisley et Cassatt à Marly-le-Roi

Un parcours partant de la mairie de Marly-le-Roi suit les traces des Impressionnistes qui ont arpenté cette petite ville en quête d’inspiration : Sisley, Pissarro mais également Cassatt. Le parc de Marly, ancienne résidence de Louis XIV, et le vieux village, ses rues escarpées et ses maisons colorées, dépeints dans les toiles reproduites tout au long de la balade laissent à voir ce riche patrimoine historique dans son état à la fin du 19ème siècle.

Les Nabis à L’Étang-la-Ville

À contre-courant des Impressionnistes, les Nabis s’inspirent de la nature, non pas pour révéler impressions et sensations dans leurs toiles, mais pour en tirer une forme d’abstraction, teintée d’ésotérisme et de mythologie fantaisiste. Ainsi, le village et les vergers de L’Étang-la-Ville ont largement inspiré Roussel ou encore Vuillard. Des paysages bucoliques à découvrir dans ce dernier chemin des Impressionnistes.