Cathédrale Notre-Dame de Paris

Qu’importent les épreuves, la vieille dame veille sur l’Île de la Cité. Pendant 5 années, elle a partagé l’esplanade avec les échafaudages. Il est temps pour elle de revenir sur le devant de la scène. En fin d’année, les cloches de Noël résonneront avec celles de Notre-Dame. Détour par le monument national le plus visité.

La grande dame de pierre

Du haut de ses 69 mètres, la cathédrale s’impose dans le paysage. Impossible de rester de marbre devant sa façade gothique, son portail sculpté et sa magnifique rosace. En effet, Notre-Dame est plus qu’un lieu de culte. C’est aussi une œuvre inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991. À quelques mètres, la Sainte-Chapelle lui fait écho avec ses éblouissants vitraux. Et quelques pieds sous terre, le voyage se poursuit avec la crypte archéologique de l’Île de la Cité. Un pèlerinage religieux, historique et culturel.

À l’épreuve de l’Histoire

L’Histoire raconte que c’est en 1163 que fut posée sa première pierre. 8 siècles après, la cathédrale Notre-Dame de Paris et ses gargouilles continuent d’assister aux mutations qui façonnent la Ville Lumière.

En 1789, la Révolution ravage la cathédrale. Flèche démontée, statues décapitées, trésors pillés… Privée de sa fonction religieuse, Notre-Dame devient momentanément un entrepôt à vin, et on envisage même de la raser… Victor Hugo, amoureux de la vieille dame, lui redonne ses lettres de noblesse. Un hommage littéraire qui contribuera à la sauver de la destruction. Conduits par l’architecte Viollet-le-Duc, à qui l’on doit la restauration de la Collégiale Notre-Dame de Poissy et de la basilique cathédrale de Saint-Denis, les travaux de rénovation mettent 20 ans à aboutir.

15 avril 2019 : la dame s'embrase. L’incendie détruit sa toiture, sa charpente et sa flèche. Malgré le drame, Notre-Dame se relève encore. Elle accueillera à nouveau le monde entier à partir du 8 décembre prochain.

Une âme retrouvée

L’établissement Rebâtir Notre-Dame a réhabilité la cathédrale. Ses artisans français ont ainsi déployé leur savoir-faire pour restaurer et créer des pièces emblématiques :

• Le mobilier liturgique, imaginé par le sculpteur Guillaume Bardet. Conçues à la fonderie d’art Barthélémy Art dans la Drôme, ses 5 pièces de bronze témoignent de la noblesse et du caractère intemporel du lieu.
  
• Les vases et objets liturgiques, également pensés par Guillaume Bardet. 30 pièces fondues dans l’or et l’argent, selon les prescriptions liturgiques. Elles sont nées dans l’atelier historique d’orfèvrerie Marischael à Paris.
  
• Le mobilier complémentaire (potelets, brûloirs et présentoirs à bougies) a été confié à Vincent Dupont-Rougier. Un assemblage de bois et de métal, dont la composition rappelle subtilement les rosaces de la cathédrale.
  
• Les assises : 1500 chaises, des bancs et des prie-Dieu. Modernes et épurées, les chaises font écho aux voûtes de la nef par la rondeur de leur design. Elles ont été réalisées en chêne massif au sein de l’entreprise landaise Bosc.
  
• La châsse-reliquaire. Inspirée de la couronne du Christ, elle se compose d’un grand retable en bois de cèdre, serti d’épines de bronze. C’est en son cœur, dans une demi-sphère d’un bleu profond que reposera ponctuellement la relique christique. Sa fabrication a été confiée aux ateliers Saint-Jacques & Fonderie de Coubertin et au maître verrier Olivier Juteau.
  
  

La renaissance de Notre-Dame s’accompagne d’une nouvelle mise en lumière. Plus de 1500 projecteurs, et plusieurs dizaines de scénarios lumineux sublimeront les voûtes et les vitraux de la majestueuse cathédrale. Ces éclairages évolueront selon les événements qui jalonnent le calendrier religieux.

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